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La Dualité Au Quotidien

Ecrit par l'auteur et peintre Helene Averous pour YogablissWithClem.

A plusieurs reprises, dans le cadre de mes activités liées à l’énergétique, on a sollicité mon avis sur le bien et le mal, agir ou ne pas agir, etc. dans une société où nous sommes parfois perdus quant aux choix à faire, il devient essentiel d’avoir conscience de la source de nos actions pour agir à partir d’un esprit clair.

J’ai toujours beaucoup de difficultés à qualifier quelque chose, quelqu’un ou un acte de mauvais ou de bon ou pour dire « il faut faire » ou « ne pas faire ». Comment, honnêtement, peut-on imaginer une seule seconde que notre action ou non-action est quelque chose de bien ou de mauvais sans voir germer au fond de soi une graine d’égoïsme ou d’autosatisfaction ? Combien de fois ai-je entendu par exemple que telle ou telle pratique énergétique était bonne contrairement à d’autres qui étaient potentiellement néfastes ?

A ceci, je réponds toujours un grand OUI à « tout est néfaste » ! tout nous amène inévitablement à une mort certaine. Dès lors que nous sommes nés, nous sommes voués à disparaître qu’on le souhaite ou pas. Et je réponds avec tout autant d’enthousiasme un grand OUI à « tout est bienfaisant » ! dès lors que nous sommes nés, nous sommes nés pour fait l’expérience de la vie et grandir qu’on le veuille ou non. L’esprit de l’homme intellectualise ce qui lui arrive ; il l’identifie, le conceptualise, cherche à le comprendre et se positionne pour juger, en fonction de ces « cases » qu’il vient de créer dans son subconscient. Et ce cloisonnement mental n’est rien d’autre que la création d’une séparation, une opposition entre deux opposés comme le bon et le mauvais, le fragile et le fort, l’esprit et la matière, le vide et la plénitude par exemple. Toutes les choses et tous les phénomènes ont deux aspects qui leur permettent de se définir.  


Dans la culture chinoise, le concept du yin et yang illustre cette dualité inerrante à la vie même. Le mouvement est créé par l’opposition de deux forces opposées qui sont continuellement à la recherche de l’équilibre parfait et chacune contient la graine de l’autre en soi. La vie, c’est l’énergie en mouvement ! Et c’est l’existence de ces deux forces opposées qui manifeste les différentes formes de l’existence. Pourquoi juger la nuit de néfaste par rapport au jour alors que sans elle, le jour n’existerait pas ? L’un n’existe pas sans l’existence de l’autre. Les deux forment l’un.


Nous vivons dans un monde où nous sommes bombardés d’informations en apparence totalement contradictoires, où chacun donne son opinion, analyse les situations et en affine sa compréhension avec plus ou moins de conviction. Bien évidemment, une personne à un instant, dans son état de conscience a raison ! Comment pourrait-il en être autrement ? et en même temps, une autre personne qui pense exactement le contraire, car elle porte un regard différent sur la situation, a tout autant raison ! si on se met à croire ou redouter ces deux « sons de cloche », notre esprit peut littéralement devenir fou.




Alors, pour se protéger de la vie même où tous les opposés existent en même temps et pour sentir qu’il existe, l’homme a tendance à chercher un nid ou un combat dans lequel se réfugier, une cause, une conviction profonde comme celle que c’est le jour qu’il faut absolument sauver par rapport à la nuit, en oubliant totalement que le jour n’existe que parce que la nuit existe également ! On voit de fait apparaître de plus en plus de gens convaincus dans leur compréhension du monde.


L’intensité de l’ancrage à cette conviction qui s’oppose à une autre conviction forte, génère naturellement des courants d’énergies intenses. ces énergies peuvent se manifester par des émotions, des pensées ou des actes. on parle parfois de « lutte pour le bien », de « guerre contre le mal ». Quel incroyable paradoxe ! Ce qui est déroutant, c’est de comprendre que c’est cette lutte même qui est à l’origine de ce que l’on cherche à combattre. C’est notre propre colère qui est à l’origine de nos combats. Nos pensées sont comme des objets pris dans un cyclone. Les vents en périphérie les emportent loin dans une tourmente d’émotions hypnotisantes. si l’on s’attache à une pensée agitée, elle nous emmènera loin de l’origine de cette agitation, emportée par la roue du cyclone. Mais si l’on réussit à se positionner au centre du cyclone, tout y est calme et apaisé. le cyclone vit sa vie, croit et décroit, son œil se déplace. Il reste un espace calme et serein alors que le cyclone, lui, disparait comme il est apparu. nous pouvons trouver cet espace de sérénité où l’on devient observateur de la vie qui se déroule. Notre esprit évolue alors dans le calme, sans que la tempête de nos pensées ou de nos émotions nous entraîne vers des extrêmes. Celles-ci se révèlent être des causes de souffrances parfois intenses. De cet espace de paix où l’esprit est clair, une action peut surgir ou ne pas surgir. Cette action, le cas échéant, ne sera plus le résultat d’une réaction face aux événements mais d’une vision éclairée et apaisée. elle sera juste, pertinente et claire, non polluée par des émotions ou de fausses croyances. elle sera tout simplement guidée par le cœur. 

Merci Helene !





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